Arrivée d'un nouveau locataire

L’adolescente traversa la ville sans jeter un coup d’œil autour d’elle, le nez souvent levé vers les cieux, elle observait la lune jusqu’à ce qu’un nuage ne la dérobe à sa vue, l’empêchant de pouvoir la voir. Kiba frotta son museau contre sa hanche, lui intimant silencieusement de faire attention où elle allait. Jetant un regard derrière elle, elle s’assura que le jeune homme la suivait bien et qu’il ne s’était pas bêtement perdu durant le voyage qui, à l’allée, avait duré moins de cinq minutes et qui leur avait prit un bon quart d’heure au retour. La faute à la marche, à l’allée elle était partie au grand galop, suivit de près par Kiba. Bientôt ils débouchèrent sur une allée qui menait jusqu’à une grille en fer forgé dont le haut était hérissé de piques, secouant la tête, elle se redressa et l’instant d’après elle avait reprit sa forme humaine et jetait un regard de dédain sur le portail. Elle voulait bien une maison assez grande mais un portail pareil était inutile, quoi que l’élégance des arabesques créée par les courbes décrites par le fer lui plaisait assez. Bon, finalement peut-être que cela lui plaisait. Ecartant le pan de sa veste noire, elle en sortit un trousseau de clé et ouvrit le portail d’un geste précis et tout à fait silencieux. Les portes s’ouvrirent doucement puis elle regarda autour d’elle et entra doucement, de son pas calme et décidé.

Devant eux s’étendait un jardin, un grand jardin dont l’allée centrale menait à l’entrée d’une maison possédant plusieurs étages. Deux allées d’arbres encadraient l’allée de sable jaune tandis que d’autres étaient dispersés de manière aléatoire, l’endroit était tout à fait agréable pour qui aimait la nature car ici et là des buissons, un pommier, parfois il semblait que la nature y était laissée libre et faisait ce qu’elle voulait c’est pourquoi l’on pouvait voir des endroits où l’herbe était haute et où il y avait des fraises sauvages, bref, tout à fait naturel. C’était avant tout pour que Kiba puisse s’y sentir à l’aise et chez lui. Max s’avança tandis que son compagnon à quatre pattes détalait en louvoyant entre les arbres, s’amusant tout simplement. Elle regarda encore une fois autour d’elle, balayant l’immense jardin de son sombre regard, s’assurant qu’il n’y avait personne et qu’elle était tranquille. L’endroit était agréablement désert, seul le bruit de quelques oiseaux dont un hibou perché sur un des arbres de ligne de droite, elle pensait qu’il devait être sur le cinquième, ou en tout cas sur un de ce niveau là, loin d’y avoir fait attention, elle l’avait déduit à son seul hululement, après elle s’en inquiétait pas, peu importait, elle espérait juste qu’il était bien et qu’il ne la gênerait pas. Elle reprit sa marche, suivant fidèlement le petit chemin de terre jaune pour rejoindre l’entrée de sa superbe maison. Elle sortit de nouveau ses clés et ouvrit la porte, elle laissa d’abord entrer le nouveau locataire puis entra à sa suite.

Elle détailla de nouveau l’endroit, n’y étant entré qu’une ou deux fois, non finalement elle y était entrée trois fois : lors de son arrivée, il y avait de cela deux nuits et juste avant de partir, ce jour-ci. Il s’agissait d’un simple hall, rien de plus ni de moins dont le centre de la pièce était occupé par un escalier qui menait à l’étage supérieur où se trouvait, la cuisine, le salon et la salle à manger rien de plus. Un nouvel escalier montait et rejoignait l’étage des chambres, exclusivement de chambres, d’une salle de bain personnelle pour chaque chambre avec son toilette et enfin le dernier étage dont la porte qui permettait d’y accéder était verrouillée et accessible à celui qui possédait la clé, personne ne pouvait entrer dans la pièce que ce soit par la force physique ou mentale, même par la magie. Elle lui expliqua vaguement la configuration des lieux et lui expliqua que toutes les chambres étaient libres sauf bien évidemment la sienne, que celle-ci serait visible bien rapidement grâce à sa porte noire marquée par un décalcomanie représentant un loup argenté. Que le dernier étage lui était inaccessible du moins pour l’instant et qu’il y avait suffisamment de nourriture dans le frigo pour qu’il puisse y jeter un sort quand il le souhaitait.

- Tu es ici chez toi, s’il te manque quoi que ce soit tu demandes et tu auras, rien de plus simple.

[Je t'avais bien dis que je ferais mieux XP]

Messages : 15 Date d'inscription : 11/04/2008

(Effectivement^^)

Le jedi n'eut aucun problème à suivre le duo formé par les deux loups, dont Max faisait parti. Car il faut savoir que les jedis peuvent aller plus vite que le commun des mortels. Et encore grâce à la Force, l'énergie qui leurs procurent tout leurs pouvoirs. Shon était largement capable de suivre Max et le loup qui la suivait, Kiba, même si ceux-ci partaient au galop. Il était même capable de les dépassaient. Il se retint une fois de leur dire qu'ils pouvaient courir sans problème. Mais, à vrai dire, il n'était pas pressé et observait plutôt l'environnement qui défilait autour de lui, contrairement à l'adolescente qui levait plutôt les yeux vers la lune qui semblait tant la fasciner. C'était une terre noire, sans vie. Le volcan tout proche semblait avoir tout balayé. Il pouvait ressentir la peur, la souffrance que les anciens habitants avaient vécus. Les traces de ces émotions était encore présente, malgrès le temps qui séparait Shon de ces événements. Pourtant, une ville avait été reconstruite. Les gens n'avait visiblement plus peur du volcan. Il espérait seulement qu'a l'intérieur de la ville, les lointaines souffrances soient cacher par les émotions des habitants actuels. C'est en effet ce qui se passa. Arrivé en ville, Shon ressentait toujours la souffrance, mais de façon beaucoup moins forte qu'a l'extérieur de la ville. Et il soupçonnait que cette souffrance soit en partie, due à la malédiction.

Bientôt, ils arrivèrent devant une grille en fer forgé, plutôt grande d'ailleurs. C'était d'ailleurs étonnant. La propriété devait l'être aussi, à en voir le portail. Le jedi observa encore la mystérieuse transformation de Max, non sans curiosité. L'adolescente ouvrit le portail et Shon entra, observa les environs. Un grand jardin s'étendait devant lui. Il ne semblait pas être entretenu, ou presque pas, si bien que la nature y était maitre. Ce qui faisait la joie du loup, à voir la façon dont il se précipitait parmis les arbres. Cette façon de laisser la nature totalement libre n'était pas une mauvaise chose, même si c'était loin des jardins bien entretenus du temple jedi. Il se dit qu'il pourrait toutefois se servir de ses compétences pour accélérer la formation de certains fruits, comme on lui avait appris, au début de sa formation. L'heure n'était toutefois pas à ce genre de choses. Il suivit l'allée centrale, longeant les arbres, sentant précisément la présence du hibou, encore un animal dont il ne connaissait pas l'existence. Il étudierait les animaux de cette îles, un de ses jours. Mais ça non plus, ce n'était pas approprié pour le moment.

Il observa la maison. Elle était grande et semblait appartenir à quelqu'un de plutôt aisée. Quand il entra à l'intérieur, il fut surpris de ne trouver personne. C'était étrange qu'une adolescente possède à elle toute seule une maison de cette taille. Pourtant, au vue de la ville par laquelle ils étaient passés, les codes sociaux ne semblaient pas différents à ce point. L'adolescente lui décrit la disposition des lieux. Il écouta avec attention, pour être sur de tout retenir. Il fut intrigué par la présence d'un étage inaccessible. Il pouvait toujours utiliser la Force pour le sonder, mais cela ne le regardait pas et si Max voulait garder quelques secrets, libre à elle.

- Tu es ici chez toi, s’il te manque quoi que ce soit tu demandes et tu auras, rien de plus simple.

Il monta le premier escalier, visitant le premier étage dans son ensemble, pour prendre ses repères rapidement, avant d'observer chaque pièce. L'adolescente lui avait dit qu'il y avait suffisamment de nourriture s'il voulait remplir son estomac. Mais pour l'instant, ce n'était pas la fin qui le tenaillait, mais plutôt la fatigue. En effet, il n'avait dormi depuis plusieurs jours et il en avait bien besoin. Il monta les escaliers jusqu'à l'étage des chambres. Il remarqua la chambre à la porte particulière de Max. En effet, comme elle le lui avait dit, cette chambre était parfaitement visible et on ne risquait pas se tromper sur l'identité de son propriétaire. Il observa ensuite les autres chambres, s'arrêtant devant l'une d'entre elle, au hasard, car peu lui important l'aspect de la chambre. La chambre n'était pas, pour lui, un lieu de vie, mais seulement un lieu de repos et de méditation.

Si ça ne te dérange pas, je prendrais celle-là...